Natasha Lam
Avocate de patient.es et survivante du cancer, VPH Action Globale

«En 2019, mon mari et moi nous préparions pour célébrer notre premier Noël avec notre enfant miracle, Sierra Rose.

Le vendredi 13 décembre de cette année-là, j’ai reçu un diagnostic de cancer du col de l’utérus de stade 2B. Assise dans le bureau de mon médecin, allaitant mon bébé de huit mois, mon univers s’écroulait autour de moi. Aujourd’hui, à l’âge de 36 ans, les effets à long terme des traitements m’ont laissé aux prises, entre autres, avec l’ostéoporose et la postménopause. Malgré tout cela, je suis en vie et suis reconnaissante d’être capable de voir grandir ma fille.

En tant que parent, il est instinctif pour moi de vouloir protéger mon enfant de tous types de danger, en partie en lui apprenant à être vigilante, mais surtout en lui fournissant les informations nécessaires pour prendre des décisions saines tout au long de sa vie. Je me suis promis que lorsque les choses se stabiliseraient pendant ma guérison, je ferais tout en mon pouvoir pour sensibiliser les parents au VPH et ses cancers, dont le cancer des amygdales, des cordes vocales, de la langue, de la gorge, de l’anus, du col de l’utérus, de la vulve, du vagin et du pénis.

Le vaccin contre le VPH est un outil indispensable de prévention du cancer. J’aurais dû le recevoir à son apparition en 2006, mais malheureusement, je n’étais pas informée. Actuellement, le vaccin contre le VPH est administré dans le cadre de programmes de vaccination dans les écoles du Québec. On avise les parents en début d’année scolaire à l’aide d’une lettre de consentement afin de choisir les vaccins que leurs enfants recevront. Si nous vaccinons tous nos enfants, nous pouvons contribuer à éliminer les 9 cancers liés au VPH, mais il faut agir maintenant. Ce vaccin est sécuritaire et plus de 300 millions de doses ont été administrées à travers le monde à ce jour. Il a été prouvé hautement efficace pour protéger la population contre le VPH.

L’incidence des cancers liés au VPH est à la hausse, surtout ceux du cou et de la gorge, puisqu’il est possible de contracter le VPH par contacts peau-à-peau des zones sous la taille au moyen des doigts, de la bouche et d’autres parties du corps, et ce, même sans pénétration. Les condoms ne protègent pas entièrement du virus puisqu’ils n’empêchent pas le contact direct avec la peau.

Nous pouvons éviter cela en nous soutenant les uns les autres pour protéger nos enfants. Les parents peuvent consulter un professionnel de la santé ou aller voir le CLSC plus près de chez eux. Au Québec, il est aussi possible d’aller se faire vacciner dans une pharmacie.

Il est impératif de mettre la prévention du cancer en priorité en faisant vacciner nos enfants contre le VPH. Ce geste collectif est une façon pour nous, les parents, de protéger nos enfants.»

Témoignage livré par l’organisme VPH Action Globale

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