Par Raissa Tetanish

Amherst – Parfois ils riaient, parfois ils se couvraient le visage, incrédules, mais une chose était certaine : mardi après-midi, les étudiants à E.B. Chandler portaient attention.

Les étudiants de 7 e et 8 e année ont passé leur après-midi à écouter Teresa Norris, une éducatrice en santé sexuelle qui travaille avec Sexpressions, à Montréal.

« C’est une présentation A à Z sur la sexualité, à rendre les choses réelles pour aider les étudiants à comprendre, » a dit Norris à la suite de la présentation.

« J’ai commencé en parlant de mes propres expériences, comme faire le party, pour qu’ils voient que je suis une vraie personne, que je suis humaine. »

« Ensuite, j’analyse le tout avec eux, pour leur montrer ce que cela signifie vraiment. »

Durant la présentation, Norris garde un moment pour expliquer aux étudiants pourquoi elle fait ce travail. Elle a fait la même chose avec les étudiants du secondaire, plus tôt dans la journée.

Elle a perdu une amie en 2001 au cancer du col de l’utérus, après avoir contracté le virus du papillome humain.

Cependant, elle ne parle pas seulement du VPH.

« Je voulais diversifier le message, » dit-elle, en spécifiant que le VPH reste au cœur de ce qu’elle couvre durant sa présentation.

Norris utilise des poupées gonflables comme exemples durant sa présentation. Elle invite un professeur à la rejoindre sur la scène afin de tenir un modèle de pénis, pendant qu’elle montre aux étudiants comment bien mettre un condom.

« Ce n’est pas romantique comme dans les films. Ce n’est pas la vraie vie. Il faut prendre deux minutes et mettre le condom. » Elle dit aussi aux élèves que son expression préférée est « Pas de gant, pas d’amour ».

Elle avertit aussi les étudiantes de mettre leur fierté dans leur poche arrière et d’aller voir leur médecin ou le personnel soignant de l’école pour un test Pap, après avoir eu leur première relation sexuelle.

« Il ne faut pas en faire une grosse affaire. Vous pouvez le faire. Ça ne fait pas mal : 581 femmes au Canada sont mortes du cancer du col de l’utérus en 2008 et la moitié de ses femmes ne faisaient pas régulièrement le test Pap. »

Au travers de sa présentation, elle parle des mythes entourant les infections transmissibles sexuellement et le sexe. Elle avait aussi préparé des questions pour s’assurer que les élèves portaient attention.

« Vous n’avez pas besoin de vous souvenir des noms des ITSS, mais vous devriez vous souvenir des symptômes. » Elle ajoute que si quelqu’un a des symptômes, il devrait aller voir son médecin.

Parmi les symptômes, on retrouve des rougeurs, des démangeaisons, des boutons, des bosses, des sécrétions, des saignements, de la douleur et parfois même, aucun symptôme.

« Si vous ne mettez pas de condom ou que vous ne vous protégez pas, les chances sont hautes que vous attrapiez une ITSS. Il faut que vous vous souveniez des symptômes. » Elle remarque que plusieurs personnes contractent une ITSS et ne le réalisent pas.

À la suite de la présentation, les étudiants ont reçu un pamphlet sur le VPH, ainsi qu’une règle et un aimant sur lesquels sont inscrit des sites Internet que les étudiants peuvent visiter pour davantage d’information.

 

Petit texte sous la phot0

Teresa Norris, une éducatrice en santé sexuelle qui travaille avec Sexpressions, a rencontré les élèves du primaire au secondaire pour parler du VPH, du cancer du col de l’utérus et des infections transmissibles sexuellement. Norris rencontre les étudiants et le public général depuis 2001, à la suite du décès de son amie, décédée du cancer de
l’utérus.