Abnormal Cervical Cells and Treatment fr

Les cellules anormales du col de l’utérus et le traitement

L’exocol, la partie externe du col, est recouvert de cellules semblables à celle de la peau. Les résultats de votre test de dépistage s’appuient sur l’inspection des cellules recueillies à la surface de l’exocol. Le test déterminera s’il y a présence de cellules anormales. Les cellules que l’on trouve dans le canal endocervical se nomment les cellules glandulaires : elles sont différentes de celles de l’exocol. On nomme « zone de transformation » l’endroit où l’endocol et l’exocol se rejoignent. C’est dans cette zone que les cellules glandulaires vont se transformer en cellules malpighiennes. Quelquefois, certaines femmes auront des cellules glandulaires anormales : les zones affectées sont nommées changements glandulaires.

Les résultats du test de dépistage du col de l’utérus

Selon les résultats de votre test de dépistage, vous serez peut-être appelée à prendre rendez-vous dans une section spécialisée de l’hôpital pour une colposcopie, afin d’obtenir un diagnostic plus précis et recevoir un traitement si nécessaire.

Il est possible qu’il soit nécessaire de prélever un échantillon de cellules provenant de votre col de l’utérus. Cette procédure, la biopsie, prélève des échantillons ne mesurant que quelques millimètres. Votre personnel soignant vous expliquera davantage la procédure pendant la colposcopie. Nous éclaircirons davantage la colposcopie et fournirons des informations sur les possibles traitements pour des cellules anormales dans
le col de l’utérus.

Les émotions ressenties à la suite du diagnostic

Every year, almost 400,000 Canadian women receive a call that their Pap test result is abnormal (https://www.paptestinfo.ca/index_e.html).

Après avoir appris la présence de cellules anormales et la possibilité de recevoir un traitement, les femmes peuvent ressentir une vague d’émotions différentes : c’est totalement normal. Il arrive souvent que les femmes se demandent pourquoi tout cela arrive à elles et si cela aurait pu être prévenu. Quelques femmes sont en colère que les cellules anormales n’aient pas été trouvées plus tôt. D’autres trouvent difficile d’apprendre qu’elles ont contracté le VPH.

Certaines femmes se sentent très bien et ne s’en font pas alors que d’autres sont anxieuses, se sentent submergées, ont peur et s’inquiètent de la suite des choses. C’est normal que les émotions changent comme dans une montagne russe : sereine une journée, mais en colère ou effrayée le lendemain.

Les femmes faisant partie de la communauté de Jo’s Cervical Cancer Trust nous ont expliqué que leurs émotions ont changé au cours du temps, au fur et à mesure qu’elles apprenaient ce que la présence de cellules anormales signifiait vraiment pour elles. Comme vous l’apprendrez dans la section Vos émotions peuvent changer avec le temps, s’informer à propos de votre situation et les traitements qui s’offrent à vous aide à diminuer l’anxiété que l’on ressent après le diagnostic.

Les femmes de notre communauté affirment qu’à la suite de leurs diagnostics, elles désiraient obtenir de l’information et du support afin de les aider à mieux comprendre ce que sont des cellules anormales, à faire face au diagnostic et à prendre leurs décisions concernant les options de traitement.

Il est possible que vous désiriez apprendre sur les cellules anormales, le cancer du col de l’utérus et comment le prévenir, le test de dépistage pour le VPH ainsi que les différentes options de traitement (et à quoi s’attendre si vous en avez besoin). Notre site contient une tonne d’informations sur ces sujets, vous pouvez en trouver plus ici. Vous pouvez aussi présenter vos questions en ligne à un professionnel de la santé grâce à notre service
Demandez à l’expert.

Pouvoir parler avec quelqu’un qui comprend ce que vous vivez est inestimable. Il pourrait s’agir d’un professionnel de la santé qui s’occupe de vous, comme votre médecin, un autre membre de votre personnel soignant ou votre gynécologue. Nous offrons un service qui vous permettra de parler avec quelqu’un de manière sécuritaire et confidentielle :

  • Notre forum en ligne permet de discuter avec des femmes qui vivent, ou ont vécu,
    des expériences semblables à la vôtre.

Avec du temps, la plupart des femmes trouvent des outils qui les aident à faire face à leur situation et ce qu’elles ressentent vis-à-vis leur diagnostic change. [1 and 2].

L’information est très importante pour votre cheminement. C’est un événement marquant pour beaucoup de femmes lorsqu’elles réalisent qu’avoir des cellules anormales ne signifie pas qu’elles ont aussi un cancer du col de l’utérus et que ce qu’elles vivent est commun et affecte plusieurs autres femmes.

Plusieurs femmes ont jugé qu’être mieux informées sur le déroulement des traitements, les bénéfices qu’ils apportent ainsi que les effets secondaires possibles réduit leur anxiété et les aide à prendre contrôle de la situation.

Quelques femmes vont accepter leur diagnostic comme « quelque chose qui arrive aux femmes » tandis que d’autres continueront à s’inquiéter pour le futur. C’est valide et normal si vos émotions diffèrent à chaque jour : anxieuse, submergée et triste une journée et le lendemain, vous vous sentez calme et sereine.

Il est possible que vous vous sentiez comme si le monde s’effondre autour de vous après avoir reçu votre diagnostic, mais il est important de se souvenir que vous n’êtes pas seule. Les cellules anormales sont plus communes que vous croyez : si vous en parler avec des collègues ou des amies, il est probable que l’une d’entre elles ait vécu une expérience similaire à la vôtre. 400 000 femmes, chaque année, apprennent lors d’un appel téléphonique que leur résultat au test Pap est anormal (https://www.paptestinfo.ca/index_e.html).

Plusieurs femmes conseillent de parler de vos émotions ouvertement, plutôt que de garder pour soi vos inquiétudes. Un système de support est important, par exemple votre partenaire, vos amis ou votre famille, pour vous aider à faire face à votre diagnostic. Vous pouvez aussi discuter avec des femmes qui ont vécu des expériences similaires et lire leurs histoires en ligne pour aider à réduire votre anxiété. Notre forum en ligne est utilisé par les femmes pour cette raison.

Il est normal que vous désiriez faire des recherches après avoir reçu votre diagnostic. Afin de consulter des sources fiables, nous conseillons de visiter les sites suivants : Corporation de sensibilisation VPH, l’Agence de la santé publique du Canada, la Société canadienne du cancer, la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada et la Société de l’oncologie gynécologique du Canada.

Après avoir reçu votre diagnostic :

  • Essayez de vous concentrer sur le fait qu’avoir des cellules anormales ne signifie
    pas que vous avez un cancer.
  • Verbalisez vos questionnements : comprendre les étapes vous aidera dans votre
    cheminement. La peur peut être paralysante.
  • Assurez-vous de faire des tests et des traitements : cela peut aider à prévenir un
    futur cancer.

 

 

Le triage des types de VPH

Le triage des types de VPH se produit lorsqu’une femme a un résultat de dyscaryose modérée (ou de dyscaryose squameuse). Il est primordial de faire le test de dépistage pour le VPH, car il permet de déterminer rapidement quelles femmes auront besoin de traitements. Les femmes qui ont des cellules anormales mineures (de la dyscaryose squameuse soit limite ou de bas niveau) n’ont qu’entre 15 et 20 % de chance d’avoir besoin de traitements.

Dans l’éventualité où une femme a des cellules légèrement anormales mais que le VPH n’est pas un type à risque élevé, le risque que les cellules se transforment en cancer est très bas. Cette femme pourra donc continuer à faire ses tests routiniers.

Le triage des types de VPH se fait avec le même échantillon de cellules qui a été utilisé pour votre test de dépistage. Il est utile pour déterminer s’il y a présence d’un VPH à risque élevé. Si le résultat au test est positif, la femme sera invitée à prendre rendez-vous dans une clinique de colposcopie. Si le résultat est négatif, la femme sera encouragée à continuer à faire ses tests routiniers tous les trois ou cinq ans, selon son âge et le pays où elle vit.

Les traitements contre les cellules anormales

Si le test de dépistage démontre la présence de cellules anormales dans votre col de l’utérus, le médecin ou le personnel soignant à la clinique de colposcopie vous conseillera de recevoir un traitement. Le but du traitement est de retirer ou détruire ces cellules.
Cependant, la première étape de votre cheminement est de prendre rendez-vous pour une colposcopie. Le traitement vous sera offert à votre première visite ou vous sera proposé à l’avance.

Les types de traitements

Le traitement qui vous sera offert changera selon le type de cellules anormales présentes (le niveau de CIN ou la présence de CGIN) et à quel point les changements sont avancés. Votre médecin vous expliquera quel traitement sera nécessaire durant votre rendez-vous. Le CIN1 n’est habituellement pas traité, car les changements reviendront à la normale
avec le temps et ne sont pas précancéreux.

Technique d’excision électrochirurgicale à l’anse (LEEP)

Aussi appelée excision à l’anse ou LLETZ, cette technique utilise une boucle de fil métallique mince chauffée à l’électricité qui agit comme un scalpel pour retirer le tissu. L’avantage de ce traitement est que les cellules anormales sont retirées plutôt que détruites : le tissu peut alors subir d’autres test afin d’examiner l’intensité des changements et vérifier que la zone du col de l’utérus qui contient les cellules a bien été retirée.

Biopsie conique

Un morceau de tissu en forme de cône est retiré du col de l’utérus. Cette technique permet de retirer une légère quantité de tissu de plus qu’avec le LEEP. Avec une biopsie conique, il est possible pour le médecin en histopathologie de regarder sous un microscope les cellules situées sur les bords de l’échantillon.

Ce traitement se déroule sous anesthésie générale (les plus petites biopsies coniques peuvent se dérouler sous anesthésie locale). Un long bandage sera inséré pendant que vous êtes sous anesthésie : le bandage met de la pression sur le site de la biopsie et empêche le saignement (tout comme lorsque nous effectuons de la pression sur une coupure pour cesser le saignement). Ce bandage sera retiré avant que vous quittiez pour la maison. Nous recommandons d’avoir des antidouleurs à la maison (par exemple, ceux
que vous prenez pour les crampes menstruelles), car quelques femmes ressentent de la douleur au bassin. Il est normal d’être fatiguée durant les quelques jours ou la semaine qui suit l’anesthésie générale.

L’excision par fil droit de la zone de transformation (SWETZ) ou excision à l'aiguille de la zone de transformation (NETZ)

Tout comme la biopsie, ces techniques retirent un morceau de tissu, mais en utilisant un fil droit ou une aiguille de diathermie. L’échantillon est retiré et l’incision refermée. Ces procédures se font en clinique, soit sous anesthésie locale (comme avec LEEP) ou sous anesthésie générale (comme avec la biopsie conique). Ces techniques sont souvent utilisées lorsque les cellules anormales se trouvent dans le canal endocervical ou s’il s’agit de cellules glandulaires anormales.

Cryothérapie

On utilise une sonde froide pour geler les cellules anormales dans le col de l’utérus. Ce traitement est souvent utilisé pour le CIN1.

Chirurgie au laser

Aussi appelée excision au laser, le laser est utilisé pour localiser et détruire les cellules anormales. Si cela se prouve nécessaire, le laser peut aussi retirer une petite partie du col de l’utérus. C’est ce qu’on appelle une biopsie au cône laser.

Thermothérapie

Une sonde chaude est utilisée pour détruire les cellules anormales, tout comme le laser.

Avant chaque traitement décrit ci-dessus, une anesthésie locale est administrée (la zone est engourdie mais vous êtes consciente). Seule la biopsie conique nécessite une anesthésie générale (vous êtes endormie).

En résumé

Les informations supplémentaires sur votre traitement vous seront données par votre
médecin de colposcopie. N’hésitez pas à verbaliser vos questionnements.
Il peut se produire du saignement (après la procédure ou dans les deux à trois semaines
suivantes) ou de l’infection (souvent 10 à 14 jours après la procédure) après le traitement
contre les cellules anormales. Il se peut que vous ayez des pertes vaginales ou des
saignements ressemblant à ceux qui se produisent vers la fin de vos menstruations pour
les deux à trois semaines qui suivent le traitement. Toutefois, c’est différent pour chaque
femme. Certaines ne saignent pas du tout et d’autres saignent jusqu’à six semaines. À la
suite de la procédure, il se peut que vous ressentiez de la douleur : les effets de
l’anesthésie locale s’estompent après quelques heures. Ces douleurs ressemblent aux
crampes menstruelles. Quelques femmes ressentent plus de douleur le lendemain de la
procédure. Vos menstruations peuvent être irrégulières ou douloureuses pour les deux à
trois mois qui suivent. N’hésitez pas à contacter votre gynécologue ou le médecin de
colposcopie si vous avez des problèmes. Votre inconfort peut être facilement traité.

Si vous travaillez, il est parfois conseillé de prendre une journée ou deux de congé (votre
médecin vous laissera savoir si cela est nécessaire). Vous pourriez avoir besoin de
soulager la douleur : le personnel soignant de la clinique pourra vous conseiller.
Les traitements simples comme ceux-ci sont peu probables de causer de l’infertilité ou
des difficultés avec les grossesses.

Après votre traitement

Il est primordial que vous vous présentiez à votre rendez-vous de suivi. Six mois après
votre traitement, vous allez devoir faire un autre test de dépistage. Seulement 5 à 10 %
des femmes ont encore des cellules anormales après le traitement. Il est parfois nécessaire
de recevoir un deuxième ou troisième traitement. Il est très important que vous receviez
les traitements supplémentaires s’ils vous sont conseillés.

Test de guérison

Les tests de suivi aident à déterminer si le traitement a bien fonctionné, que les cellules
anormales ne sont plus présentes et que la zone est revenue à la normale.
Ce test dépiste les VPH à risque élevé qui peuvent causer un cancer du col de l’utérus.
Seules les femmes qui ont reçu un traitement pour les cellules anormales pourront
recevoir ce test. Ce test est effectué avec le test Pap (on examine les cellules sous un
microscope). Le test de guérison n’est fait que si l’anormalité était de type CIN plutôt que
CGIN.

Si votre test revient négatif et qu’il n’y a pas de présence du VPH (donc les cellules ont
une apparence normale), le traitement a fonctionné et vous pouvez reprendre vos tests
routiniers. Vous n’avez pas besoin de refaire un test de dépistage pour trois ou cinq ans,
selon votre âge et les conseils que donnent votre pays. Nous savons grâce au test de
dépistage du VPH que le risque est moindre de développer à nouveau des cellules
anormales.
S’il y a présence de VPH ou que le test Pap relève une anormalité, il vous sera conseillé
de refaire une colposcopie. Ne vous alarmez pas si c’est le cas : mieux vaut prévenir que
guérir. Il arrive occasionnellement que ce ne sont pas toutes les cellules anormales qui
ont été retirées. Le traitement cherche à retirer le plus de cellules anormales possible sans
retirer trop de cellules normales. Il est plus facile de retirer davantage dans le futur que de
recoller ! S’il reste des cellules anormales, elles peuvent être retirées avec un autre
traitement. La plupart des femmes qui retournent à la clinique de colposcopie n’ont pas
besoin de recevoir un autre traitement.

Il y a une petite chance que les cellules anormales fassent une nouvelle apparition dans le
futur. C’est pour cela qu’il est important de continuer à faire ses tests routiniers, afin que
vous puissiez être traitée.

Rappelez-vous que si vous avez des cellules anormales, les chances sont moindres qu’il
s’agisse d’un cancer. Le traitement contre ces cellules fonctionne très bien : nous
estimons qu’un dépistage tôt et les traitements préviennent jusqu’à 75 % de cancers.

References

HPV Triage.

  1. ~ 2010. Colposcopy and Programme Management, Guidelines for the NHS Cervical Screening Programme (2nd ed), NHSCSP Publication No 20, 12-13. 2. Sahasrabuddhe et al., 2011. Human papillomavirus and cervical cancer: biomarkers for improved prevention efforts. Future Microbiology 6(9), 1083-1098.

Your Feelings May Change Over Time.

  1. Korfage IJ et al., 2014. How distressing is referral to colposcopy in cervical cancer screening? Gynecologic Oncology 132, 142-148.
  2. Maissi E et al., 2005. The psychological impact of human papillomavirus testing in women with borderline or mildly dyskaryotic cervical smear test results: 6-month follow-up. British Journal of Cancer 92, 990-994.